CHAPITRE QUATRE

Le Glaive des Fidèles Matthieu Simonds embarquait d'un pas lourd de colère sur son nouveau vaisseau amiral tout en se répétant qu'il ne devait pas s'adresser au capitaine Yu comme au païen qu'il était. Yu serait sans doute mécontent de ce qu'il allait entendre. Malgré la politesse exquise dont il faisait toujours preuve, le capitaine ne parvenait pas à dissimuler complètement son sentiment de supériorité, attitude horripilante de la part d'un homme provenant d'un monde si impie. Certes l'Église avait besoin de lui, du moins pour un temps. Toutefois, ce ne serait pas toujours vrai, se jura Simonds. Le jour viendrait où Dieu leur livrerait enfin leurs véritables ennemis, et ce jour-là ils n'auraient plus besoin de l'aide des infidèles... Et si ces étrangers impies pouvaient créer les conditions du succès de Maccabeus, ce jour viendrait peut-être beaucoup plus tôt que prévu.

Le sas d'accès à la passerelle s'ouvrit devant lui. Il le franchit en se forçant à sourire et à modérer son allure irritée.

Le capitaine Alfredo Yu se leva du fauteuil qu'il occupait au centre de la passerelle. Grand et mince, il dépassait Simonds de quinze bons centimètres; il était élégant et à l'aise dans l'uniforme pourpre et or de la flotte de Masada, pourtant il y avait quelque chose de bizarre dans sa façon de se mettre au garde-à-vous. Ni insolence ni manque de respect, simplement une différence, comme s'il avait appris la courtoisie militaire ailleurs.

Ce qui bien sûr était le cas.

« Bonjour, Glaive. Vous nous faites un honneur inattendu. Que puis-je pour vous ?

— Veuillez me suivre dans ma salle de briefing, répondit Simonds, un peu adouci malgré lui par la courtoisie infaillible de Yu.

— Bien sûr, Glaive, Capitaine Manning, à vous le quart.

— Compris commandant », fit brusquement le capitaine de frégate – qui n'était pas un Masadien, remarqua Simonds dans un nouvel accès de mauvaise humeur.

Yu le suivit dans la salle de briefing et se tourna vers lui d'un air attentif tandis que le sas se refermait derrière eux.

Simonds observa son expression patiente et terne en se demandant une fois de plus ce que le capitaine pensait derrière ces yeux sombres. Il devait forcément savoir à quel point son vaisseau et lui-même étaient essentiels aux plans de Masada – ou, du moins, essentiels aux plans dont il avait connaissance – et un tiers de l'équipage du Tonnerre divin demeuraient des païens qui occupaient les emplois très qualifiés inaccessibles aux Masadiens. Ils se tournaient vers Yu pour obtenir leurs ordres, non vers Simonds, et pas seulement parce que c'était le commandant de leur bâtiment. Simonds avait survécu à trente ans de sanglantes querelles politiques et doctrinales internes à la théocratie de Masada, et il savait parfaitement que Yu avait ses propres supérieurs et son propre programme. Jusque-là, ses objectifs et ceux de la Foi s'accordaient, toutefois qu'arriverait-il le jour où ce ne serait plus le cas ? Simonds répugnait à envisager cette éventualité, mais il devait néanmoins y réfléchir. Dans cette optique, il était vital de manipuler Yu avec adresse car, lorsque arriverait l'heure de la séparation, il faudrait qu'elle se fasse selon les termes des Fidèles et non ceux des autres.

Il s'éclaircit la gorge, bannit ces pensées maussades et désigna une chaise.

— Asseyez-vous, capitaine. Asseyez-vous. »

Yu attendit avec une courtoisie pointilleuse que Simonds ait lui-même pris place avant de se laisser habilement tomber dans la chaise indiquée. Le Glaive ravala une amère bouffée de jalousie devant l'aisance avec laquelle se mouvait Yu : le capitaine avait dix ans de plus que lui et il avait l'air deux fois plus jeune. L'air ? Yu était tout simplement deux fois plus jeune que Simonds, physiquement du moins, car son peuple était si loin de Dieu qu'il ne voyait aucun mal à interférer avec son plan pour leur espèce. Ces impies utilisaient généreusement le procédé d'allongement de l'espérance de vie, du moins pour leurs militaires et les familles influentes, et Simonds était troublé de constater à quel point il les enviait. La perspective de boire à cette fontaine de jouvence représentait une tentation fatale. Peut-être valait-il mieux que la communauté médicale de Masada reste incapable de reproduire cette technologie, même si cette incapacité était l'un des rappels les plus irritants de tout ce que ces infidèles savaient faire et que les Fidèles ignoraient.

— Nous avons un problème, capitaine, finit-il par déclarer.

— Un problème, monsieur ? » L'accent étranger de Yu, avec ses voyelles plus longues et ses consonnes plus nettes, sonnait encore bizarrement aux oreilles de Simonds.

— Oui. Nos agents sur Grayson viennent de découvrir que le convoi arrivera accompagné d'une puissante escorte.

— Puissante à quel point ? » demanda Yu en se redressant, et Simonds eut un sourire aigre.

— Nous l'ignorons encore. Nous savons juste qu'elle sera "puissante". » Il émit un grognement plein de mépris. Leur chienne de reine gardera précieusement ses trente pièces d'argent Jusqu'à ce que Mayhew lui vende Grayson. »

Alfredo Yu hocha la tête, prenant soin de dissimuler ce qu'il pensait de la sauvagerie qu'exprimait la voix de Simonds. Qu'une femme puisse se trouver à la tête d'un État épouvantait Masada. La Bible elle-même ne disait-elle pas que c'était la corruption d’Eve qui avait souillé l'humanité entière du péché ? – et le dégoût de Simonds à l'idée que Grayson puisse envisager de s’allier avec un régime si vil et contre-nature apparaissait clairement. Pourtant, cette idée lui procurait sans doute aussi comme une satisfaction horrifiée car elle devait flatter son propre sentiment de supériorité : c'était une preuve supplémentaire de l'apostasie de Grayson face à la foi incorruptible des Fidèles. Mais la bigoterie de Masada comptait moins pour l'instant que l'information selon laquelle le convoi disposait d'une escorte avec laquelle il faudrait compter, et le capitaine, plongé dans ses pensées, fronça les sourcils.

« Avez-vous pu découvrir quelque chose concernant les ordres de l'escorte, Glaive ?

— Comment aurions-nous fait? grommela Simonds d’une voix délibérément aigre. Il est déjà assez difficile de découvrir ce que mijotent les apostats ! Mais nous devons partir de l'hypothèse que les Manticoriens ne resteront pas sagement à l'écart pendant que nous éliminerons leur allié potentiel.

— Ils pourraient le faire, cela dépend de leurs ordres. » Les yeux de Simonds lancèrent des éclairs. « Je n'ai pas dit que c'était probable, seulement que c'était possible... et j'espère sincèrement que tel est le cas, étant donné les circonstances. »

Le ton serein de Yu dissimulait une petite pique bien sentie, et Simonds rougit. Depuis des semaines, Yu et ses supérieurs poussaient le Conseil des Anciens – respectueusement mais fermement – à faire avancer l'opération Jéricho. Simonds quant à lui avait peur de franchir ce pas, mais il n'ignorait pas que Yu avait raison d'un point de vue strictement militaire et il l'avait fait savoir. Non que cela ait eu un quelconque résultat. Le Conseil avait unanimement décidé d'attendre la livraison du pot-de-vin manticorien à Grayson. Leur propre allié, incapable d'égaler l'efficacité de l'industrie de Manticore, aurait eu bien du mal à fournir le même coup de pouce spectaculaire à leurs infrastructures, et les Anciens, résolus à se saisir de cette largesse pour le compte de Masada, avaient trop attendu.

Ou peut-être pas. Même les Anciens n'étaient pas tous au courant, et le noyau des initiés avait ses propres raisons pour retarder l'opération. Bien sûr, il était toujours possible qu'ils aient attendu trop longtemps là aussi, mais ils disposaient de solutions de repli même si on en arrivait à l'opération que tout le monde attendait, les escortes se retireraient avec leurs transporteurs encore remplis dès que la clique régnant sur Grayson aurait vendu ce qui restait de leurs âmes pour se faire les vassaux d'infidèles assez faibles pour se laisser gouverner par une femme. Il y aurait une opportunité, même brève, entre la signature du traité et sa ratification. Si les Fidèles frappaient à ce moment-là, avant que le traité soit officialisé, pour éliminer le gouvernement qui l'aurait ratifié...

« Le Conseil des Anciens est unanime sur ce point, capitaine. » Le Glaive s'efforça de prendre une voix agréable. « Tant que nous n'aurons pas d'élément permettant d'affirmer que le commandant de l'escorte manticorienne a l'ordre de ne pas intervenir, nous ne lancerons pas Jéricho.

— Sauf votre respect, Glaive, il leur faudrait une escorte vraiment très puissante pour compenser la présence du Tonnerre dans notre propre ordre de bataille. Surtout s'ils ignorent tout de mi présence.

— Mais s'ils interviennent, Jéricho se transformera en confrontation armée avec Manticore, et nous ne pouvons sûrement pas tenir tête à la Flotte royale manticorienne.

— Pas tout seuls, effectivement », acquiesça Yu, et Simonds, comprenant l'allusion, dévoila ses dents en un sourire pincé. Il savait où Yu voulait en venir, et il n'avait nullement l'intention de le suivre sur ce terrain. Le Conseil des Anciens ne remercierait pas le Glaive s'il créait une situation dans laquelle leur existence dépendait continuellement du bon vouloir des véritables maîtres de Yu à envoyer une flotte puissante les "protéger" ! Ils ne seraient guère plus que des prisonniers assignés à résidence s'ils permettaient qu'une telle chose se produise – ce qui conviendrait .sans doute parfaitement aux objectifs de leurs "alliés". Mais bien sur il ne pouvait pas le dire à Yu.

« Nous laisserions trop de place à l'erreur en agissant précipitamment, capitaine, se contenta-t-il de répondre. Manticore est beaucoup plus proche que ne le sont vos amis. Si nous en venions à un conflit ouvert et qu'un seul de leurs vaisseaux en réchappe, leurs renforts arriveraient ici avant les vôtres. Dans ces conditions, même une victoire tournerait au désastre. Et bien sûr, ajouta-t-il, il est beaucoup trop tard pour positionner vos unités ici avant le lancement de Jéricho.

— Je vois. » Yu se laissa aller contre le dossier de sa chaise et croisa les bras. Qu'est-ce que le Conseil a l'intention de faire à la place, alors ?

— Nous allons respecter la chronologie des premiers déploiements de Jéricho, mais nous ne monterons l'opération elle-même qu'après le retrait de l'escorte manticorienne.

— Et si elle ne se retire pas, Glaive ? Ou s'ils la remplacent par un détachement militaire permanent avant son départ?

— D'après nous c'est peu probable. De toutes façons, la perspective de précipiter une guerre ouverte avec Manticore est encore moins réjouissante. » Ce fut le tour de Simonds de se caler dans sa chaise. Il y avait des choses que le capitaine ne devrait jamais apprendre, mais il  était temps de s'exprimer en termes clairs bien que choisis avec soin, décida-t-il.

— Capitaine Yu, les objectifs de vos supérieurs et des miens ne sont pas les mêmes. Nous le savons tous les deux, et nous avons beau énormément apprécier votre aide, le Conseil n'ignore pas que vous ne nous aidez que parce que cela vous arrange. »

Simonds s'arrêta tandis que Yu penchait la tête de côté. Puis il eut un signe d'assentiment et le sourire du Glaive se fit plus sincère. Infidèle ou non, il y avait chez ce capitaine un fond de franchise que Simonds appréciait.

— Très bien, reprit-il. Nous savons que votre objectif premier est d'empêcher Manticore de pénétrer dans cette région, et nous sommes prêts à vous le garantir une fois notre victoire acquise. Toutefois, nous ne tenons pas à risquer la survie de la Vraie Foi pour cela. Nous avons attendu plus de six siècles pour écraser l'apostat. S'il le faut, nous attendrons six siècles de plus, parce que contrairement à vous -- pardonnez ma franchise – nous savons que Dieu est de notre côté.

— Je vois. » Yu pinça les lèvres avant de hausser les épaules. « Glaive, j'ai ordre de soutenir toutes vos décisions mais je suis aussi chargé de vous conseiller quant à l'utilisation optimale du Tonnerre et du Principauté dans l'intérêt de nos buts communs. De toute évidence, cela inclut le devoir de vous donner mon opinion quant au moment idéal pour lancer Jéricho et, honnêtement, nous l'avons déjà laissé passer. J'espère que ma franchise ne vous offense pas, mais je suis un militaire, pas un diplomate. En tant que tel, mon souci premier doit être d'éviter les méprises et non de respecter toutes les nuances formelles de la courtoisie.

— Je m'en rends bien compte, capitaine, et je l'apprécie », répondit Simonds, comme c'était d'ailleurs le cas. Il s'inquiétait bien de sa tension artérielle lorsque Yu manifestait trop brutalement son désaccord, sans compter que son ignorance de Maccabée rendait les choses beaucoup plus difficiles, mais il valait mieux entendre tout ce qu'il avait à dire, impie ou non, que le pousser à travailler dans son dos.

— Cela posé, reprit Yu, je vous ferais respectueusement remarquer que Dieu aide ceux qui s'aident. Cette "escorte" pourrait bien ne pas se retirer du tout, du moins pas avant d'avoir à ramener chez eux les diplomates manticoriens, et même un traité d'alliance non encore ratifié pourrait conduire Manticore à exercer des représailles si vous frappez Grayson après le départ de leur délégation. La probabilité d'une alliance contraignante entre eux rend toute action à venir extrêmement dangereuse, alors que les ordres actuels de l'escorte se limitent peut-être à protéger le convoi et les représentants du Royaume.

— Il se peut que vous ayez raison, capitaine, admit Simonds, mais cela présuppose que nous agissions ouvertement. Le Conseil pense – et moi aussi – que même si ce maudit traité est signé, il sera essentiellement défensif. Sans une garantie de la part de Manticore de soutenir une action offensive, les apostats n'oseront pas nous attaquer seuls, et s'il y a une chose que les Fidèles ont apprise, c'est bien la patience. Nous préférerions vous faire plaisir et frapper maintenant, mais si cela met en péril la sécurité de la Foi, nous sommes prêts à attendre. Tôt ou tard, Manticore et vous réglerez votre différend, d'une façon ou d'une autre, et l'intérêt que le Royaume porte à cette région déclinera. Dans tous les cas, notre chance se présentera à son heure.

— Peut-être, Glaive... mais peut-être pas. Comme vous l'avez dit, vous avez attendu pendant six siècles, mais ce furent des siècles de paix relative dans la région. Il y a de grandes chances pour que cette paix appartienne bientôt au passé. Mes supérieurs veulent croire que toute guerre contre Manticore sera de courte durée, mais nous ne pouvons pas le garantir fermement, or Endicott et l'Étoile de Yeltsin se trouveront pris entre nos feux croisés lorsque les combats commenceront. Si Manticore obtient le droit d'installer des bases militaires à Yeltsin, le combat se produira certainement sur le pas de votre porte, et personne ne peut dire quelles en seront les conséquences. »

Simonds sentit le goût distant du métal dans les paroles mesurées du capitaine. Yu se gardait bien de préciser qu'il en résulterait peut-être l'annexion pure et simple des deux systèmes par « l'allié » de Masada, mais ils savaient tous les deux à quoi s'en tenir.

— Dans ces circonstances, Glaive, continua tranquillement Yu, je pense que toute opération qui laisse espérer une chance significative de victoire immédiate vaut bien que l'on prenne quelques risques. De notre côté, cela nous évite d'avoir à combattre une base ennemie avancée en plein sur notre chemin vers Manticore; quant à vous, cela écarte une forte probabilité que votre système soit ultérieurement pris dans un feu croisé.

— Ce que vous dites est tout à fait vrai, capitaine, concéda Simonds, et je le garderai sans doute à l'esprit la prochaine fois que je m'exprimerai devant le Conseil. D'un autre côté, certains alliés pourraient juger votre victoire sur Manticore moins sûre que vous ne semblez le croire.

— Rien n'est jamais sûr dans une guerre, mais nous sommes beaucoup plus puissants qu'eux, notre flotte est bien plus importante. Et comme vous l'avez vous-même fait remarquer, Manticore est assez faible et dégénérée pour laisser une femme tenir les rênes du pouvoir. »

Simonds s'agita nerveusement, le feu aux joues, et Yu dissimula un sourire. Le Glaive se rendrait sans aucun doute compte que cette dernière phrase se voulait manipulatrice, mais elle allait dans le sens de sa propre intolérance pour qu'il puisse la souligner comme l'aurait fait le ressortissant d'un monde plus civilisé.

Simonds ravala une remarque désagréable et observa longuement le capitaine, le regard dur, devinant le sourire qui se cachait tellière ces yeux courtois. Il savait que Yu ne nourrissait pas le mépris qu'il venait d'afficher pour la dégénérescence de Manticore mais, bien sûr, Yu lui-même venait d'une société dégénérée. La République populaire de Havre était plus corrompue encore que la plupart des étrangers, et pourtant les Fidèles soient prêts à saisir tout instrument qui s'offrait pour accomplir l’œuvre de Dieu. Et lorsqu'on se servait d'un instrument, on n'avait pas besoin de lui parler de tous ses autres instruments. Surtout si l'on comptait utiliser l'un pour déplacer l'autre le moment venu. Les Havriens affichaient trop ouvertement leur immense ambition cynique pour qu'on leur fasse confiance. C'était pour cette raison précise que, si professionnelles et logiques ses remarques soient-elles, tout ce que disait Yu devait être examiné encore et encore avant d'être accepté.

— Je comprends bien, capitaine, fit le Glaive après un instant, et comme je vous l'ai dit, les Anciens et moi-même y réfléchirons avec soin. Je pense que la décision d'attendre le retrait de l'escadre manticorienne sera maintenue, mais je suis également certain que Dieu finira par nous guider vers la bonne solution.

— Comme vous voulez, Glaive, répondit Yu. Mes supérieurs ne partagent peut-être pas votre religion, mais ils respectent vos croyances.

— Nous en sommes conscients, capitaine », conclut Simonds sans croire une seconde que les supérieurs de Yu respectaient la Foi. Mais c'était acceptable. Masada avait l'habitude de traiter avec des non-croyants, et si Yu était sincère et que les Havriens croyaient vraiment à la tolérance religieuse dont ils se vantaient, c'est que leur société était encore plus dégénérée que Simonds ne l'aurait cru.

Il ne pouvait y avoir de compromis avec ceux qui rejetaient vos croyances, car le compromis et la coexistence ouvraient la porte au schisme. Un peuple ou une foi divisés devenaient la somme de leurs faiblesses et non de leurs forces, et celui qui n'arrivait pas à le comprendre courait à sa perte.

 

Pour L'Honneur de la Reine
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